Êtes-vous prêts à réparer les véhicules électriques ?

Le marché mondial des véhicules électriques connaît une croissance rapide. Et tout comme les véhicules à combustion interne, ils nécessiteront un entretien et une réparation rapides et efficaces au fur et à mesure de leur vieillissement. Cela représente une énorme opportunité pour le marché des pièces de rechange, mais surtout pour les garages qui ont investi dans l'équipement et le savoir-faire pour travailler en toute sécurité sur ces véhicules. Y êtes-vous préparés ?

Les ventes mondiales de véhicules électriques ont augmenté de 65 % entre 2017 et 2018, pour se stabiliser à une croissance de 9 % en 2019. Bien que les ventes de voitures se soient effondrées au premier trimestre 2020, les réponses apportées à la pandémie par l'Europe et la Chine ont fortement soutenu une reprise verte avec une croissance du secteur des véhicules électriques.

L'industrie automobile est en avance sur le calendrier et s'approche du point de basculement où il sera aussi bon marché et réaliste de posséder un véhicule électrique qu'un véhicule thermique. Alors que les prix prévisionnels des batteries chutent, Wood Mackenzie, une entreprise britannique spécialisée dans le traitement des données énergétiques, prévoit que l'industrie atteindra 100$/KWh (soit plus de 85€/KWh) un an plus tôt, d'ici 2024.

En tenant compte des incitations gouvernementales, le marché européen des VE a augmenté de 25 %, tandis que la Chine espère relancer ses ventes en étendant les exonérations de taxes à l'achat. Et bien que les ventes de VE aient diminué aux États-Unis, la récente interdiction de la Californie de vendre de nouvelles voitures particulières à essence et au diesel d'ici 2035 pourrait inciter d'autres États à faire de même.

Au cours de la prochaine décennie, le parc de voitures électriques sera encore plus diversifié, les constructeurs automobiles prévoyant d'introduire environ 450 modèles supplémentaires d'ici 2022. Si ces tendances se poursuivent, un scénario de l'Agence internationale de l'énergie prévoit que le parc mondial de véhicules électrifiés atteindra 245 millions en 2030, soit plus de 30 fois le niveau actuel.

Dans le même temps, les premiers modèles de véhicules hybrides et électriques (VHE) quittent les réseaux de concessionnaires pour rejoindre le marché de la rechange indépendante.

La Toyota Prius, par exemple, a maintenant plus de vingt ans et doit être entretenue comme n'importe quel autre véhicule de cet âge ; ses freins et sa direction doivent être entretenus, une multitude de capteurs électriques tombent en panne et elle utilise les mêmes codes d'erreur OBD-II. Pourtant, de nombreux garages continuent malheureusement d’hésiter à faire ce travail, en grande partie à cause des risques supplémentaires que présentent les véhicules à haute tension. Cependant, en comprenant les dangers de base et, surtout, les processus nécessaires pour les surmonter, les techniciens peuvent travailler en toute sécurité et avec compétence sur les véhicules hybrides et électriques.

Un défi évident est la batterie haute tension. Contenant entre 201,6 et 351,5 volts (véhicule hybride rechargeable), elles sont nettement plus élevées que les batteries de voiture conventionnelles de 12 volts. La batterie à courant continu n'est cependant qu'une source parmi d'autres; de nombreux câbles relient la batterie au convertisseur, et le convertisseur au moteur électrique, qui présente des tensions élevées tout aussi dangereuses. Un contact accidentel avec l'un de ces composants peut être fatal. En plus de l'électrocution, il y a aussi le risque de brûlures graves dues à l'arc électrique ou au souffle de l'arc, et l'exposition aux produits chimiques nocifs de la batterie. De plus, les véhicules hybrides et électriques contiennent des forces magnétiques qui peuvent faire bouger le moteur électrique ou le véhicule, pour cette raison toute personne équipée d'un stimulateur cardiaque doit éviter de travailler sur le système.

Bien que cela puisse paraître alarmant, les risques peuvent être atténués en suivant toujours les procédures correctes. Par exemple, les techniciens doivent porter les bons EPI, y compris des gants isolés classés CAT 0 1000V ainsi que des bottes isolées, ou un tapis, pour se protéger contre l'électrocution. Le véhicule doit également être sécurisé dans une zone délimitée par un cordon de sécurité avec des panneaux d'avertissement haute tension appropriés. Les clés doivent être éloignées du véhicule afin d'éviter le fonctionnement accidentel des systèmes électriques ou le déplacement du véhicule.

De plus, avant d'entreprendre les travaux les plus routiniers, comme le remplacement des freins, les techniciens doivent d'abord sécuriser le véhicule. Pour ce faire, la batterie haute tension doit être déconnectée en retirant la prise de service ou l'interrupteur d'isolement, et à nouveau, en la stockant dans un endroit sûr. Toutefois, il ne s'agit pas d'une solution immédiate, car la haute tension mettra un certain temps à se dissiper : jusqu'à 10 minutes. Et même dans ce cas, le technicien doit tester et prouver que les câbles haute tension et les composants électriques sont inactifs avant d'effectuer tout travail sur le système.

Et parce que nous connaissons parfaitement ces véhicules, nous sommes en mesure de fournir les compétences et le savoir-faire nécessaires pour y travailler en toute sécurité. Nos formations spécialement conçues et dirigées par des experts enseignent les bases telles que la nécessité d'un EPI spécialisé, l'identification des composants, la sécurisation du système, la connaissance des composants magnétiques, l'utilisation des schémas de câblage et des données techniques, l'évaluation du système haute tension, etc.

Forts de ces connaissances, vous pourrez profiter d'une opportunité de service en plein essor, dans un domaine où les compétences spécialisées font encore défaut. En investissant dans l'apprentissage aujourd'hui, les ateliers seront prêts pour la technologie des véhicules de demain.