Nos conseils techniques pour la maintenance de l'huile moteur

Outre les particules métalliques, les produits de combustion contaminent le moteur.

Aussi petit que soit l'espace entre les segments de piston et les parois du cylindre, les produits de combustion arrivent à s'infiltrer dans la chambre intérieure du moteur, malgré le film d'huile présent dans l'espace. Ils se mélangent d'abord à l'huile, revêtant la surface extérieure de la partie cylindrique du piston, puis progressivement pénètrent dans l'espace. À ce stade, il convient de rappeler qu'au moment de l'allumage du mélange combustible, la plage de pression à l'intérieur de la chambre de combustion s'étend de 50 atmosphères pour les moteurs à essence à 200 atmosphères pour les moteurs diesel. De plus, l'huile restant sur les parois du cylindre ne peut pas brûler complètement, et une partie de ce dépôt de carbone est entraînée par les racleurs d'huile lors de la course de piston suivante.

De toute façon, il n'est pas possible d'empêcher les produits de combustion d'entrer dans le réservoir d'huile principal ; par conséquent, l'huile moteur doit satisfaire deux exigences. Premièrement, elle doit retenir les particules de dépôt de carbone en suspension jusqu'à ce qu'elles soient piégées par le filtre à huile ou jusqu'au changement d'huile. Deuxièmement, elle doit posséder certaines propriétés chimiques empêchant sa dégradation par les produits de combustion.

L'huile a également un autre rôle tout aussi important, à savoir la fonction d'anti-oxydation. L'eau, présente dans l'air libre utilisé pour le mélange combustible, sous forme de vapeur et avec les résidus de carburant brûlé et non brûlé, fuit également des chambres de combustion dans le moteur. Quand un moteur froid démarre, cette vapeur se condense sur les parois intérieures du bloc moteur. La réaction aux produits de combustion (oxydes d'azote et de soufre) produit un acide générateur de corrosion.

Afin de minimiser les dommages causés par ce condensat, des additifs spéciaux sont ajoutés à l'huile qui revêt les parois intérieures du moteur, même au ralenti, empêchant le processus d'oxydation de se produire au démarrage. Dès que le moteur est suffisamment chaud, l'eau et le carburant non brûlé s'évaporent de l'huile, chauffée au-delà de sa température d'ébullition. La durabilité tant vantée des moteurs des véhicules haut de gamme est assurée dans une certaine mesure, par le fait qu'ils sont peu susceptibles d'être remplis d'une huile de mauvaise qualité, ne possédant pas de propriétés de protection.