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Les retombées des nombreux scandales liés aux émissions diesel au cours des dernières années continuent d'influencer l'attitude des consommateurs à l'égard du diesel et de son utilisation pour les voitures particulières et les véhicules utilitaires légers. Pourtant, ce carburant propre et efficace reste la clé des stratégies de nombreux constructeurs automobiles pour réduire les émissions de CO2. En effet, de grandes marques telles que Ford, General Motors, BMW, Volkswagen et Mercedes ont récemment pris un engagement en faveur du diesel, convaincues qu'il coexistera avec l'essence et les groupes motopropulseurs électrifiés pendant encore de nombreuses années.
Ford, par exemple, a récemment introduit un moteur diesel pour la Ford Ka+ et un nouveau diesel de 1,5 litre pour l'EcoSport. General Motors, un nouveau moteur turbodiesel à six cylindres en ligne pour la Chevrolet Silverado 1500 et la GMC Sierra 1500. Et Mercedes-Benz a déployé une nouvelle génération de moteurs diesel sur ses deux modèles de Classe A, E et S, investissant trois milliards d'euros dans la recherche et la production.
Bien que le "Dieselgate" de Volkswagen ait pu déclencher la répression des moteurs diesel, la marque a elle aussi confirmé l'importance du diesel dans sa gamme. En 2018, Volkswagen a dévoilé l'EA288 Evo qui présente tous les avantages des anciens moteurs TDI, sans les émissions nocives. Ce nouveau moteur turbodiesel 2,0 litres à quatre cylindres, également compatible avec une configuration hybride douce, équipera les futurs modèles VAG, incluant Volkswagen, Audi, Skoda et Seat.
Les ventes de voitures diesel sont-elles en baisse ?
Bien que le diesel continue d’être une technologie importante pour de nombreux constructeurs automobiles, il est impossible d'échapper à l'impact que le Dieselgate a eu sur les ventes de nouvelles voitures diesel. En quelques années seulement, il est passé du type de carburant le plus populaire, avec plus de 50 % du marché européen en 2015, à 32 % en 2019 - toujours plus d'un tiers du marché, mais son niveau le plus bas depuis le début des années 2000, lorsque le diesel était en plein essor. Cette tendance est observée dans la plupart des autres pays, bien qu'à des degrés divers.
Prenez par exemple les cinq grands marchés. Avec une part de plus de 70 % en 2010, bien supérieure à la moyenne de l'UE, le marché français est tombé à 34 % en 2019, en partie à cause du nivellement par le gouvernement français des taxes sur le diesel et l'essence. Bien que moins prononcé, l'effet a été similaire en Espagne et au Royaume-Uni, où les nouvelles immatriculations de diesel sont tombées à 28 % et 25 % respectivement.
Cependant, les nouvelles ne sont pas toutes mauvaises. Le parc diesel en Italie reste solide, à 40 % en 2019, et nous voyons la plus forte croissance en Europe centrale et orientale. La part des voitures diesel en Allemagne, qui est restée relativement intacte jusqu'en 2017, est passée de près de 50 % à 32 %, soit le niveau le plus bas, et montre des signes de stabilisation depuis la fin de l'année 2019. Ajoutez à cela le fait que 4,5 millions de nouveaux véhicules diesel ont été immatriculés en Europe en 2019, et il est clair que malgré la presse négative, de nouveaux véhicules à moteur diesel continuent de circuler sur les routes européennes !
Source: ACEA
Des opportunités marché après-vente en croissance pour les véhicules diesel
La durée de vie d'une voiture diesel dépassant désormais 13 ans et son âge moyen étant actuellement de 6,7 ans, elle aura de bonnes années de réparations devant elle. Si l'on ajoute à cela le fait que les voitures diesel sont relativement neuves et qu'elles sont encore achetées aujourd'hui, on ne s'attend pas à ce que le parc diesel disparaisse de sitôt du marché des pièces de rechange. Les données du parc prévoient que d'ici 2024, il y aura encore plus de 113 millions de véhicules particuliers diesel sur les routes européennes.
Aujourd'hui, il y a encore plus de 14 millions de véhicules diesel de moins de 3 ans sur les routes européennes. À mesure que ces jeunes véhicules vieilliront, ils nécessiteront de plus en plus de réparations, ce qui offrira des opportunités importantes à ceux qui les entretiennent. Par exemple, les injecteurs Common Rail les plus récents, effectuant des injections multiples et injectant le carburant dans le moteur à des pressions beaucoup plus élevées, par des orifices beaucoup plus petits, ils sont davantage sujets à l'usure, ce qui entraîne des réparations plus complexes et plus coûteuses.
Mais il n'y a pas que les composants de l'injection diesel qui nécessiteront de l’entretien. En moyenne, les conducteurs de diesel font plus de kilomètres que les utilisateurs d'essence, ce qui crée des possibilités supplémentaires de réparations liées à l’usure, qui ne feront que s'accroître à mesure que la taille du parc diesel augmentera.
Logiquement, cela crée plus d'opportunités de réparations pour une période plus longue. Si l'on ajoute à cela un parc croissant d'applications moyennes et lourdes, où le diesel conserve une part importante du marché, cela assurera un solide flux d'activités liées au diesel pour le marché des pièces de rechange pendant au moins les 20 prochaines années et au-delà. Ainsi, même si les médias vous font croire que c'est la fin du diesel, la réalité est loin d'être aussi claire. Il reste encore au diesel beaucoup de kilomètres à parcourir !
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